Ligue des champions : la Juventus rejoint le Barça en finale
Ligue des champions : la Juventus prend une option sur le Real Madrid
Il ne leur a pas fallu plus qu'un nul pour espérer jouer la 8e finale de leur histoire. Les joueurs de la Juventus Turin ont décroché leur billet pour la finale de la Ligue des champions, mercredi, après avoir tenu en échec sur sa pelouse le champion d'Europe en titre, le Real Madrid. Victorieuse à l'aller (2-1), la "Vieille Dame" a pourtant réussi à conserver son mince avantage au stade Santiago Bernabeu. Ce sont pourtant les hommes de Carlo Ancelotti qui ont ouvert le score, sur un penalty généreux transformé par Cristiano Ronaldo (23e). Pendant 35 minutes, ils se sont même probablement vus affronter Barcelone dans ce qui aurait pu être la première finale-clasico de l'histoire.
Mais en début de seconde période, Morata, formé au Real et déjà buteur à l'aller, égalisait sur une passe décisive de Pogba et remettait les Turinois devant (57e). La suite était tendue et équilibrée mais le Real n'a plus marqué. Pour sa finale, la Juve affrontera le Barça au stade Olympique de Berlin, qui n'offre que des bons souvenirs à ses deux magnifiques vétérans, Buffon et Andrea Pirlo, sacrés champions du monde avec l'Italie en 2006, en finale contre la France. Mais le FC Barcelone pourra compter sur son génie Lionel Messi.
Contenir Messi, le défi des Turinois
Irrésistible à l'aller face au Bayern Munich (3-0) au Camp Nou, où il avait un inscrit un doublé et donné une passe décisive à Neymar, Messi s'est cette fois contenté d'être à l'origine des deux buts du Brésilien mardi (2-3), Suarez se chargeant des deux passes décisives. Une illustration encore éclatante du niveau de jeu actuellement stratosphérique du trio "MSN" qui a marqué 25 des 28 buts barcelonais dans cette édition de Ligue des champions, dix pour Messi, neuf pour Neymar, six pour Suarez.
"Le seul moyen pour le battre est de le priver de ballon", a estimé l'entraîneur du Bayern Pep Guardiola, qui a échoué à damer le pion à son ancienne équipe dont il a façonné les préceptes aujourd'hui savamment entretenus par Luis Enrique. Mais cette tactique semble impossible à appliquer pour la Juventus et la difficulté sera immense pour les Italiens, même avec le retour de Paul Pogba, revenu à la compétition mercredi après six semaines d'arrêt. Après son exploit face au Real, il en faudra à la Juve un autre, plus grand encore, pour perturber la marche en avant de ce Barça, qui vise un 5e sacre et qui n'a jamais perdu une finale de Ligue des champions (victoires en 2009 et 2011) avec Messi dans ses rangs.